Cameroun/Herkales Farms: une Enquête?
Greenpeace International et l'institut Oakland ont demandé dans un communiqué "une enquête approfondie" sur la société américaine Herakles Farms, qui mène au Cameroun un projet controversé de culture de palmiers à huile.
Les deux ONG avaient publié en mai un rapport accablant contre Herakles Farms, affirmant que "des employés d'Herakles Farms auraient pris part à des activités de corruption, versé des pots-de-vin (...) pour rallier un plus grand soutien en faveur du projet au Cameroun". "Les autorités américaines sont au courant des allégations de corruption et Greenpeace et Oakland Institute pensent que les gouvernements des Etats-Unis et du Cameroun devraient mener une enquête approfondie sur ces accusations" portées contre Herakles, écrit le communiqué.
Fin mai, les autorités camerounaises avaient décidé de suspendre les activités d'Herakles, parlant d'"atteintes à la réglementation forestière et des revendications récurrentes des populations riveraines", qui avaient manifesté à plusieurs reprises leur opposition au projet. Mais le même ministre a levé cette suspension le 29 mai, sans donner d'explication.
"Effroyables conséquences sociales"
Dans leur communiqué, Greenpeace et l'institut Oakland se disent "profondément préoccupés" par ce revirement. "De nombreuses et cruciales questions posées par le projet de plantation d'Herakles Farms n'ont toujours pas trouvé de réponse satisfaisante. Il est donc inquiétant de constater que la décision de revenir sur la suspension des activités d'Herakles Farms a été annoncée sans aucune explication pour le moment".
"Ce projet devrait être tout simplement stoppé, puisqu'il aurait d'effroyables conséquences sociales et environnementales sur la région", indique Frédéric Amiel, chargée de campagne forêt pour Greenpeace France.